Carnet de voyage

En route pour le Parc de Minooh, direction Katsuô-ji

Balade au parc de Minooh mais pas à la cascade … Direction Katsuo-ji 勝尾寺

Quand j’arrive au Japon, j’essaye les 2 premiers jours de me trouver des balades faciles à faire, facile d’accès. En janvier, mon choix s’est porté sur Katsuo-ji dans la banlieue d’Osaka.

Katsuo-ji est aussi connu comme le temple de la chance du vainqueur …

On peut accéder au temple soit en combo train+bus soit en voiture. Donc en transports en commun, à partir de la Gare JR d’Osaka, on prend le métro (la Midosuji line), il faut environ 20 minutes pour aller à Senri-Chuo (le terminus de la ligne). Personnellement, j’ai choisi d’aller de bonne heure au temple car il y a peu de bus qui y vont. Je suis donc arrivée avant que le kiosque de la compagnie de bus ouvre. J’ai demandé à un chauffeur de bus où était l’arrêt de bus. Fatigue quand tu nous tiens, pourtant c’était écrit en grand sur le kiosque « Katsuo-ji noriba 4 ». J’ai décidé de trouver l’arrêt de bus n°4 planqué sous l’autopont. Il y a un banc pour attendre mais forcément en plein vent (sinon, ce n’est pas drôle). Donc en attendant le bus, je suis allée boire un thé chaud. Je n’ai eu qu’à me diriger vers l’arrêt de bus à quelques minutes de son arrivée présumée. Comme les chauffeurs attendent l’heure officielle de départ à l’arrêt de bus, on a peu de chance de le manquer si il arrive plus tôt que prévu à son arrêt.

Dans votre programmation, la visite à Katsuoji prend une matinée. En effet, de la gare au temple, il faut une bonne demi-heure en bus.

La stèle qui vous accueille à l’entrée extérieure du temple

En prenant son temps, on peut se promener dans le temple, faire des photos, acheter un omikuji (j’ai eu beaucoup de chance ce jour-là) et remplir son goshuin-chô en moins d’une heure et demi. Il reste même un peu de temps pour faire deux courses (attention, on ne trouve pas les darumas de toutes les couleurs à la boutique du temple mais au kiosque des omikujis).

l’entrée du temple

Selon une brochure distribuée au temple, son nom d’origine serait le Miroku-ji et il aurait été érigé en 765 par deux moines, Zenchu et Zensan. Le nom de Katsuō-ji lui fut donné par l’empereur Seiwa en remerciement aux prières des prêtres qui lui auraient permis de vaincre la maladie. Depuis, le Katsuô-ji est devenu le temple de la chance du vainqueur, où les guerriers, qui venaient prier pour remporter leurs batailles, sont aujourd’hui remplacés par des étudiants en quête de réussite aux examens. Pendant ma visite, j’ai croisé un groupe de lycéens en vêtement de sport qui venaient solliciter la chance, peut-être pour un tournoi.

Comme de nombreux autres temples, le Katsuō-ji connut un incendie à la fin du xiie siècle, en 1184.

Le caractère 勝 (katsu) signifie notamment « gagner ». Les visiteurs se rendant à ce temple peuvent acheter des figurines de Daruma contenant des messages de bonne (ou mauvaise) fortune. Ils peuvent ensuite laisser leur Daruma quelque part dans le temple (selon la brochure en anglais, si la prédiction est exaucée).

En arrivant, l’entrée se fait juste à côté de la boutique. Mais nous sommes accueilli par une multitude de petites statuettes en bois au design particulier, peu habituel. Sur le coup, je me suis demandée si j’étais bien au bon temple mais oui, j’étais bien au temple des Darumas. Les petites statuette sont en fait les omikujis du temple. Au-delà des prédictions que les gens laissent sur les « arbres » dédiés à cet effet, les statuettes peuvent aussi être laissées sur place – personnellement, j’ai décidé de ramener la mienne à Marseille.

Comment demander à son Daruma un voeu ?

Qui dit temple de la chance, dit Daruma ! Donc selon la tradition, on peint l’oeil gauche en faisant son vœu. Et si ce vœu est exaucé, on peint son œil droit et on le ramène au temple. Mais ne vous inquiétez pas, vous trouverez au temple un panneau qui vous explique comment faire … Attention, les petits malins, faire un vœu pour ses examens ou pour un objectif ne signifie pas que cela va nous exempter de travailler pour réussir. Au contraire, le Daruma aurait plutôt vocation à nous encourager dans nos efforts.

En vous promenant dans le temple, vous découvrirez l’impressionnante pile de figurines aux yeux noirs qui ornent les escaliers du Katsuô-ji !

Le petit plus : Lorsque vous ferez remplir votre goshuin-chô, on va vous remettre une petite pétale de lotus en papier. Gardez-là précieusement car le Katsuô-ji est  l’un des 33 temples du pèlerinage de Saigoku ou encore appelé Kansai Kannon. Pourquoi 33 temples ? Parce que c’est le nombre d’apparences que la déesse Kannon peut prendre.

La « pétale de lotus » de Katsuô-ji

Le temple n’est pas seulement un temple dédié à la chance, c’est aussi un temple dédié à la déesse Kannon.

La calligraphie du temple

Je ne comptais pas faire ce pélerinage long d’un millier de kilomètres, s’étend de Amanohashidate à Nachi puis au-delà d’Otsu jusqu’à Omahachiman, mais monter jusqu’au temple Kannonshôji par un escalier long de 2 kilomètres fait de marches en bois et en pierres de hauteur différentes m’a fait réaliser que, si je changeais d’avis, je ne referais peut-être pas cette étape, ce qui serait dommage dans un pélerinage. Me voici donc engagée dans le pélerinage du Saigoku.