Lectures

« Ayako » d’Osamu TEZUKA

 

 

 Osamu TESUKA a écrit près de 700 œuvres. D’Astroboy à Bouddha, en passant par Black Jack, Ayako ou Neofaust (jamais achevé, commandé mais en rupture de stock).

Ayako (奇子) est un seinen manga  qui a été prépublié dans le magazine Big Comic de Shōgakukan entre janvier 1972 et juin 1973. Il a ensuite été publié en deux volumes le 1er décembre 1973 et le 10 janvier 1974. La version française a été éditée par Akata entre septembre 2003 et février 2004. Une édition intégrale a été publiée en 2011 à l’occasion des 25 ans des Editions Delcourt. En 2004, Ayako sera proposée pour le prix patrimoine du Festival d’Angoulême.

Ayako d’Osamu TESUKA est un livre difficile. Clairement, il n’est pas pour les enfants. Mais ça, c’est annoncé dans la classification de l’ouvrage.

Ce livre est difficile d’une part parce qu’il traite d’une période historique délicate (le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale) et d’autre part pour les sujets abordés (viol, inceste, espionnage, politique etc.).

Jirô TENGE revient de la guerre. Celle-ci est finie depuis un moment déjà. Le pays qu’il retrouve est sous « administration américaine » qui a fait faire par le Gouvernement japonais des réformes à marche forcée. Réforme agraire, réforme du travail … Mais la société suit-elle ? Absorbe-t-elle vraiment ces évolutions, ces révolutions ?

Rentrant de détention, Jirô a changé. Sa famile aussi. Son frère s’est marié. Une petite sœur est née. Mais elle ressemble terriblement à sa belle-soeur. Jirô découvre des secrets de famille inavouables. Ayako en est le fleuron.

Jirô se verra proposer par son père une jolie jeune fille de bonne famille. Trop jolie. Un peu trop au goût de son père. Moins cupide, moins avide que son frère ainé (c’est mon opinion personnelle, quoique …), il déclinera l’offre paternelle.

Les lecteurs d’Astroboy seront déroutés. Osamu TEZUKA livre ici une œuvre sans complaisance sur une époque difficile.