Carnet de voyage

Jindaiji, pour changer d’air à Tôkyô …

En flânant sur internet, je me vois encore découvrir la photo d’un temple à l’ancienne dans Tôkyô. Alors, vu la superficie de la ville, « dans Tôkyô », ça laisse de la marge.

Me voici donc à la recherche du nom du temple en hiragana ou en romanji (ben oui, quitte à trouver un coin sympa, autant le trouver uniquement dénommé en kanjis…), et après un peu de recherche, voici son nom : Jindaiji. Et là, tout un nouveau monde s’est ouvert … le hic, c’est que c’était un peu loin de là où j’avais prévu de dormir (environ 1 heure 30 …) et surtout l’accès n’est pas direct en train.

Alors un peu d’histoire … Mais vraiment une lichette

En 1955, le village de Jindai a été absorbé par la commune de Chofu. Situé à l’ouest de la capitale, il présente deux qualités, l’absence de touristes et un grand espace « naturel » … En arrivant à Jindaiji, ce qui marque, c’est l’esprit d’Edo qui semble y régner.

Pas uniquement un temple

L’arrivée dans la zone Jindai-ji offre à observer un environnement comme encore ancré dans l’époque Edo, qui distille une atmosphère tout à fait charmante que d’aucuns n’hésitent pas à rapprocher de Kyoto. Avec ses chemins pittoresques de pavés et de graviers, ses petits cours d’eau et son architecture traditionnelle, le lieu sert d’ailleurs régulièrement de décor à des films ou autres drama japonais.

Car tout autour du temple se sont agglomérés des petits commerces et en particulier des restaurants qui servent la spécialité locale : les « jindaiji soba » (nouilles de sarrasin). Si Yusui s’impose probablement comme le restaurant le plus populaire, n’hésitez pas à vous tourner vers d’autres petits restaurants tout aussi goûteux pour éviter la file d’attente.

Tout à côté se trouve la porte principale (Sanmon) qui signe l’entrée véritable dans Jindai-ji. Derrière la grande cloche qui date de l’époque Muromachi, en plein cœur de la forêt dans une nature abondante, le temple est constitué de plusieurs bâtiments principaux :

  • le principal et magnifique Honden tout en bois, reconstruit pour la dernière fois en 1919 ;
  • Ganzan Daishi, légèrement en contrebas à l’est, avec son effigie du célèbre moine Ryogen ;
  • et le petit Shakka-do à l’ouest, avec la statue de Bouddha Hokuho, l’une des plus fameuses au Japon. Trésor national du Japon depuis 1909, on peut la contempler seulement le 8 de chaque mois à 9h du matin !

Ce temple accueille des prières notamment pour de bonnes relations, en particulier en amour et pour des mariages heureux.

Moins connu à Jindai-ji, le cimetière pour animaux de compagnies, l’un des plus grands de Tokyo. Les propriétaires de chiens et de chats défunts y louent un casier où ils déposent leur urne, accompagnée d’une plaque bouddhiste, d’une photo, de fleurs et d’un petit récipient avec de la nourriture pour animaux. D’autres sont même disposés dans des petites stèles en pierre situées dans l’enceinte du temple. (je ne l’ai pas vu).

Le jour de ma visite au temple, c’était le jour de l’anniversaire de Bouddha. Donc inutile de vous dire que ce jour-là, il y avait un peu de monde mais sans aucune mesure avec ce qui est visible à Asakusa.

J’ai craqué sur quelques omikujis mais ma chance était moyenne ce jour-là. Sans être un génie des kanjis, j’ai bien reconnu le kanji de « naka » sur les différents omikujis. J’ai aussi mis plusieurs fois la main dans l’urne des darumas. J’en ai récolté un vert et un rose-rouge. J’ai eu la surprise plus tard de voir un étal de daruma de toutes les tailles et toutes les couleurs.

Autres surprises, il y avait une exposition – vente de bonsai et un « concours » de cosplay. Cela donnait une atmosphère étrange, entre les visiteurs traditionnels, les cosplayeurs qui attendaient leur tour avec le photographe soit en tuant le temps soit en s’amusant …

Si vous avez le temps, à l’extrémité d’une des rues qui mènent au temple, je vous conseille de vous arrêter chez le potier et de réaliser un petit souvenir. Il cuira le temps de votre visite au temple 😉

En repartant vers l’arrêt de bus, il est possible de passer par les boutiques de souvenirs et surtout je vous conseille de faire des photos au petit musée des esprits shinto avec sa fresque extérieure.

Si vous avez un peu plus de temps, n’oubliez pas de passer par le grand jardin botanique situé juste au-dessus du temple… pour lequel il faut compter 2 bonnes heures pour faire le tour, prendre l’air, s’arrêter un boire un thé à la buvette du parc … Mais cela fera l’objet d’un billet quasi-uniquement de photos de fleurs …

Pour y aller, il existe un train JR direct depuis Shinjuku jusqu’à la gare de Mitaka (oui, oui, la même station que pour aller au Musée Ghibli, d’ailleurs en attendant mon bus au café du coin, j’ai pu admirer le ballet des bus Ghibli) par les lignes JR Chuo/Sobu, et il faut prendre la sortie sud. S’agissant du bus, depuis Mitaka, il faut prendre soit le bus 65 soit le bus 56 jusqu’à l’arrêt Jindaijimae.